C’est le mouvement, le sport et les arts du cirque et les aléas des rencontres qui l’ont guidé vers la psychologie. Maëlle Dufour part en Suisse à la sortie de son BAC pour orienter son parcours professionnel dans la branche circassienne. D’écuries en chapiteaux, elle s’occupe d’enfants polyhandicapés et de jeunes qui sortaient de prison. Ces rencontres seront le terreau fertile de sa motivation à entamer un parcours de psychologie clinique afin de comprendre ce qui se passe dans la rencontre entre les personnes dont elle a eu la charge et les chevaux. C’est à l’université de Montpellier qu’elle choisit de se former : Phénoménologie clinique du sportif et des problématiques corporelles. En effet, le paradigme du corps et son articulation avec la psyché étaient à la base de son expérience tant sportive que dans l’accompagnement des personnes qu’elle avait rencontrées.
Le Master de Montpellier propose une approche de la recherche qui la passionne. Il lui permet d’entendre parler de Maldiney, de Moreno, Binswanger et Kimura ou Weizsäcker. Ces auteurs parlent du sensible, du pathique de l’existence et du mouvement de la vie.
C’est la rencontre d’avec le mouvement de la psychothérapie institutionnelle à la clinique Saint-Martin de Vignogoul (Hérault) puis la Clinique de La Borde (Loir et Cher) avec une rencontre importante son fondateur Jean Oury psychiatre, psychanalyste figure de la thérapie institutionnelle qui la motive à pousser ses recherches et sa formation au-delà de l’apport universitaire. Elle s’inscrit à de nombreux colloques, suit des séminaires et intervient autour du thème du suicide après une année de recherches fécondes.
La phénoménologie clinique, la psychanalyse et la rencontre avec le test de Szondi qui permet d’articuler facilement les deux courants portent aujourd’hui sa pensée, mais elle ne se coupe pas de l’apport des théories de groupe ou de la réflexion autour de la systémie.
Sa spécificité
Si elle est guidée par la clinique, c’est sa rigueur dans les approches théoriques qui lui permettent de réfléchir à « ce qu’elle fou là ? » à « Ce qui se passe ? » afin de garder son action éthique et résolument respectueuse. Son approche de la recherche est tournée vers le problème de terrain qui n’est jamais autre chose qu’une tentative d’aider de la façon la plus juste la personne qu’elle accompagne. Elle garde en tête que ce qui soigne, avant d’être une technique, un média ou une méthode, c’est la qualité de sa présence, la relation et l’engagement et la part de responsabilité que cela engendre.
Son intention :
Continuer à se former afin de ne pas flétrir, transmettre, car transmettre c’est aimer, rencontrer, car rencontrer c’est grandir, interroger les évidences pour ne pas stagner, accueillir, car accueillir c’est la base du prendre soin…
Son projet : faire naitre un lieu de soin qui soit un lieu de vie où l’on propose un là pour être et relancer les possibles, la capacité de rêver et de créer sa vie.